On en voit de partout, « plus sain », « digestion facilitée », pour des raisons éthiques… ces produits gagnent en popularité ces dernières années. Mais de quoi sont-il réellement fait ? Sont-ils vraiment healthy dans leurs beaux packagings bleus, vert… toutes ces couleurs inspirant le « light » ou la santé ? Aujourd’hui, zoom sur les boissons végétales.
Qu'est-ce que c'est ?
Les boissons végétales (BV) sont des produits obtenus à partir de l’extraction de céréales ou pseudo céréales (riz, avoine, épeautre, seigle, sarrasin etc.), d’oléagineux (noisette, amande, cajou, noix etc.), ou de légumineuses (soja, lupin, pois) auxquels on ajoute de l’eau.
Selon les marques, il peut y avoir du sucre ajouté, des arômes (vanille, chocolat etc.), des adjonctions de vitamines, minéraux …
La composition varie énormément selon le végétal de base, selon s’il est maison ou industriel, selon le pays de production et forcément selon les potentiels ajouts industriels
Boisson végétale vs lait, ça donne quoi ?
Attention, il faut considérer chaque boisson végétale au cas par cas, la composition varie énormément.
De par leur composition, les boissons végétales peuvent être intéressantes dans le cadre d’intolérance au lactose et allergie aux protéines de lait de vache, mais en gardant à l’esprit que les fruits à coques peuvent être à la base de la boisson, ceux-ci figurant également sur la liste des 14 allergènes majeurs.
Dans le cadre d’une alimentation végétalienne, il faut garder à l’esprit que ces BV n’apportent pas les mêmes nutriments que les laits d'origine animale (LA), et ne constituent donc pas des substituts. Il faut compenser les manques via d’autres sources.
Le LA est connu pour être une excellente boisson de récupération après une activité physique, en raison de sa teneur en protéines de bonne qualité, riches en acides aminés indispensables. Malheureusement, les BV ne disposent pas de cet avantage, leur teneur en protéines étant la plupart du temps assez faible.
Pourquoi « boisson » et non « lait » ?
L’usage du terme « lait » est réservé aux produits issus de la traite de l’animal.
Dans un premier temps, les boissons végétales étaient appelées « lait » de par leur ressemblance visuelle avec le lait animal.
Depuis le 22 octobre 2007, l'appellation « lait végétal » est interdite par le Conseil de l'Union européenne. Le terme « lait végétal » est donc un abus de langage.
D’ailleurs, l’emploi de ce terme peut porter à confusion chez les personnes non renseignées qui peuvent croire que les BV sont des substituts au LA. Plusieurs cas de dénutrition, autres pathologies voire décès ont été rapportés chez des nourrissons alimentés partiellement ou exclusivement par des BV.
C’est en partie pour cette raison que le terme « lait végétal » est interdit par la loi.
Comment bien la choisir ?
sans sucres ajoutés
peu gras, avec le moins d’acide gras saturés possible
enrichi en vitamine B12, vitamine D et calcium
Il faut aussi penser à compléter l’alimentation pour limiter le risque de carences.
Fait maison ou industrielle ?
A la maison, comme pour tout, nous avons la possibilité de contrôler les ingrédients, et donc nous sommes sûrs de la composition.
Les boissons végétales industrielles peuvent avoir une liste d’ingrédients à rallonge (sucre, arôme, émulsifiants etc.) mais bénéficient parfois d’adjonctions en nutriments et oligo-éléments, ce qui améliore leur profil nutritionnel.
Conclusion
Les boissons végétales sont donc à ranger dans la catégorie des BOISSONS et non pas des produits laitiers. Elles sont adaptées à certaines situations mais ne doivent en aucun cas être des substituts du lait d’origine animale au risque d’être carencé.
Pour les choisir, il faut prendre le temps de décrypter les étiquettes au risque de se retrouver avec un produit peu qualitatif.
Les boissons végétales peuvent tout à fait convenir à une alimentation équilibrée, mais doivent tout de même être complétées par d’autres sources de calcium et protéines riches en acides aminés essentiels notamment.
Sources
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