Aaaah ça fait longtemps que je n'ai pas alimenté (lol) cette rubrique. Aujourd'hui, on part sur le miel, ce doux sucrant qu'on aime ajouter par-ci et par-là pour apporter un peu de tendresse à nos papilles. Que vaut-il ? Comment le choisir et le cuisiner ? Je vous laisse découvrir cela avec cet article !
Miel et nutrition
Le miel fait partie des produits sucrés, au même titre que le sucre, le sirop d’érable, le chocolat, les bonbons, le sirop, j’en passe et des meilleurs. Comme vous pouvez vous en douter, il n’a pourtant pas le même impact sur la santé que les autres produits sucrés.
C’est un produit d’origine animale, il convient aux végétariens, mais pas aux végétaliens.
Au niveau énergétique, il est à peine moins calorique que le sucre de table. Dans les macronutriments principaux, on retrouve 82% de sucres, pour 18% d’eau.
Si on zoome sur la partie des sucres, on a du fructose en plus grande partie, puis du glucose. On retrouve également du saccharose, du galactose et maltose, mais les quantités sont bien moindres.
Pourquoi je vous détaille tout cela ? Cela permet de comprendre deux choses :
- Le miel a un index glycémique modéré
(l’index glycémique, c’est la capacité d’un sucre à faire monter la glycémie pour faire simple). Le fructose ayant lui-même un index glycémique qui est bas, et étant composant majeur du miel, on retrouve ses propriétés.
Cela dit, ce n’est pas parce que l’index glycémique du miel est modéré, qu’on va en manger trois tonnes hein, sinon la glycémie montera quand même.
- Le miel a un pouvoir sucrant plus élevé que le sucre de table.
Idem qu’au-dessus, grâce au fructose qui lui aussi donne une saveur sucrée plus prononcée que si l’on avait utilisé du sucre.
En gros, si vous mettez une cuillère à café de sucre dans votre yaourt, on pourra mettre une quantité moins importante si on utilise du miel.
Cela en fait un sucrant intéressant pour les diabétiques, et les personnes atteintes de syndrome métabolique.
Pour les micronutriments, on retrouve un peu de vitamines et de minéraux, mais pour la quantité consommée, cela reste dérisoire. Grosso modo, on ne va pas manger du miel pour le calcium que ça apporte.
Propriétés du miel
Antimicrobien par son activité enzymatique, antibactérien de par son pH, antioxydant, anti-inflammatoire, cicatrisant, immunomodulateur… bref, le miel est un produit qui dispose d’une grande palette de propriétés, mais attention celles-ci sont détruites en partie ou totalement par la chaleur. C’est-à-dire que si vous mettez du miel dans un gâteau cuit à 180°C, ou dans une tisane d’eau bouillante, il est fort probable qu’il ne vous reste que le goût sucré du miel, et que vous perdiez une partie de ses bénéfices.
Donc, le miel, on le prend sur une tartine, dans un thé froid ou glacé, nappé sur un laitage, ajouté dans une vinaigrette pour un côté sucré/salé… bref, on évite de le faire chauffer au delà de 35-40° pour préserver ses propriétés.
Miel et qualité
Alors là, on rentre dans la partie où il faut choisir son miel. C’est là ce que ça se complique… En 2015, on retrouvait un taux d’infraction de 42% concernant ce produit, proportion qui croît encore sur les dernières années. Etiquettes frauduleuses, mentions alléchantes et origines douteuses, choisir un bon miel de qualité peut relever de l’exploit.
Voici quelques points à zyeuter sur votre pot de miel :
1. On vérifie l’origine. C’est-à-dire on s’éloigne premièrement des miels indiqués « hors UE », mais on se méfie également des produits indiqués « mélange de miels originaires de l’UE ». Les réglementations étant différentes, vous pouvez très bien acheter un produit contenant du miel, mais auquel on a ajouté du sirop de glucose, de l’eau… et donc perdre au passage une partie des propriétés si intéressantes du miel.
2. Rapprochez-vous des miels avec des SIQO. Les SIQO, ce sont les logos que l’on peut retrouver comme l’Indication d’Origine Protégée (IGP) , l’Appellation d’Origine Protégée (AOP), le Label Rouge garantissant une qualité supérieure…
Profitez-en d'autant plus si vous habitez dans une région productrice (le Sud de la France en général, et le Grand-Est pour ses productions dans les Vosges et miel d'Alsace).
3. Si on peut, on privilégie un miel issu de l’Agriculture Biologique, pour éviter de retrouver des traces de pesticides dans son produit.
Si l’on retrouve des traces de pesticides, c’est que nos petites abeilles en ont probablement consommé. Au long terme, cela peut attaquer leurs fonctions neurologiques, et du coup diminuer leur capacité à produire du miel (donc y’en a plus pour nous quoi). Aussi, il a été démontré que les pesticides sont des perturbateurs endocriniens, et ont donc un impact sur notre santé à nous aussi.
Ca commence à faire beaucoup de critères là… Alors pour être sûr de la qualité de votre miel, je vous invite fortement à vous rapprocher d’un producteur local (dont vous êtes à peu près sûr des pratiques apicoles). Le prix sera peut-être plus élevé (ou pas), mais cela vous incitera également à profiter, savourer, déguster votre miel, peut-être aussi à en ajuster les doses consommées…
En conclusion
Produit de grand-mère pour soigner les maux, aliment gourmand pour agrémenter sa tartine, vous savez maintenant un peu plus comment sélectionner votre miel. Qu’il soit liquide ou crémeux, cristallisé ou non, mono ou pluri-floral, cela dépend de vos goûts, mais pour profiter au maximum de ses propriétés, veillez tout de même à sa qualité !
Bon appétit !
https://ciqual.anses.fr/#/aliments/31008/miel
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